Salariés de Stellantis : sous pression, mais pas seuls !
CONTRE LES PRESSIONS INACCEPTABLES, DES SALARIÉS RÉAGISSENT !
Comme tous les constructeurs automobiles, Stellantis poursuit ses attaques à Sochaux et dans toutes les usines du groupe. Après avoir orchestré des fermetures de sous-traitants comme NOVARES, MA France et d’autres, Stellantis est en train de fermer l’usine de Douvrin et compte fermer celle de Poissy en n’y affectant aucune nouvelle production. A Sochaux, les sanctions injustifiées tombent pour tenter de nous faire baisser la tête !
Mais cette politique du groupe au détriment de nos conditions de travail et de nos emplois n’est pas restée sans réactions collectives :
- A Caen et Hordain de nombreux salariés se sont mobilisés pour les salaires et contre le manque d’effectifs dernièrement.
- La semaine passée, à Douvrin sur les 400 salariés de l‘usine une centaine s’est rassemblée pour exiger des garanties pour leur avenir avec le soutien de salariés de sous-traitants et d’usines du Valenciennois et aussi de travailleurs de Stellantis Poissy qui y étaient présents.
- À Mulhouse, deux débrayages des salariés du ferrage et du montage contre le manque d’effectifs ont contraint la direction de céder en s’engageant à recruter 21 ouvriers intérimaires et a annulé une suppression de poste.
Ces réactions collectives sont une bonne chose et un encouragement pour nous tous à nous unir pour faire face contre toutes les attaques
Depuis trop longtemps, la direction de Stellantis Sochaux met la pression sur les salariés, toutes catégories confondues. Retards minimes, défauts au poste de travail, arrêts maladie… autant de prétextes pour infliger des sanctions disciplinaires injustifiées ! Cette politique du chiffre, qui place la production et la rentabilité au-dessus des conditions de travail, détruit le moral et la motivation des salariés.
LE DÉCLASSEMENT : UNE HUMILIATION INADMISSIBLE
Dans de nombreux services, notamment au sein de la R&D, des salariés sont déclassés, perdant leur poste ou voyant leurs missions dévalorisées. Ces décisions arbitraires, loin de reconnaître l'expérience et les compétences des salariés, alimentent le malaise et le sentiment d'être réduits à de simples numéros interchangeables.
UNE DIRECTION DÉCONNECTÉE DE LA RÉALITÉ DES SALARIÉS
Le message est clair : la direction privilégie les profits, au détriment des salariés. La santé physique et mentale, les emplois, les salaires et les perspectives d’évolution sont constamment sacrifiés sur l'autel de la productivité. Pourtant, sans les salariés, rien ne tourne !
IL EST TEMPS D’AGIR AVEC DES SOLUTIONS CONCRÈTES
Plutôt que de subir, nous devons imposer nos revendications et reprendre l’initiative :
- Mettre fin aux sanctions abusives et garantir des conditions de travail respectueuses,
- Exiger des perspectives d’évolution claire et la reconnaissance des compétences,
- Faire cesser les pressions et améliorer nos conditions de travail par un rapport de force construit collectivement.
La direction tente de faire croire que ce que dit la CGT est d’un autre temps, que nos revendications seraient dépassées. Mais dans le contexte actuel, marqué par l’intensification des pressions et la remise en cause de nos droits, nous avons au contraire toutes les raisons d’être à l’offensive !
Pour cela, il faut être nombreux à porter ces revendications et à peser dans le rapport de force. Rejoindre la CGT, c’est se donner les moyens de ne plus subir, mais d’agir ensemble pour un travail digne et respecté.
Ne restons pas spectateurs, organisons-nous et construisons l’avenir !
Les salariés ont eu raison de montrer leur ras le bol !
Au ferrage, la direction a supprimé les allongements d’horaires de 20 minutes qui ont été notre lot quotidien de mai 2024 à février 2025.
Mais, en TA et TB, la direction du ferrage est revenue à la charge en imposant de nouveau de rallonger nos journées de 20 minutes avec plusieurs GJP (Garantie Journalière de Production).
Ajouté aux mauvaises conditions de travail et salaires insuffisants, nous avons exprimé à deux reprises notre mécontentement en débrayant à 20H40 les mardi et mercredi, en TA.
Rien ne justifie de travailler plus longtemps quand d’autres salariés n’ont pas d’emploi du tout ! En arrêtant le travail collectivement, nous avons choisi le seul chemin possible dont nous disposons pour nous faire respecter
La journée des droits des travailleurs !
Le 1er mai, journée internationale de lutte des travailleurs, prend cette année une dimension toute particulière : nous célébrons les 130 ans de la CGT, première organisation syndicale à être créé en 1895 pour défendre et unir les travailleurs face à l’exploitation et le capitalisme. Avec comme but un changement de société.
Depuis sa création, la CGT a été de tous les combats : réduction du temps de travail, congés payés, sécurité sociale, retraite par répartition, augmentation de salaires, droit des travailleurs et droit syndicaux…Autant de victoires qui ont transformé nos vies, qui sont aujourd’hui menacées par les politiques libérales et les attaques du patronat.
Face aux bas salaires, aux suppressions de postes et d’emplois, la casse de service publics, les atteintes sur nos conquis sociaux, l’heure est plus que jamais à la mobilisation !