Depuis l’annonce de la nouvelle peinture lors de plusieurs CSE de fin de mois et notamment celui du mois de novembre, la direction a présenté une simple information sans aucune consultation, aucun avis préalable des élus du CSE.
Pourtant, les impacts sur l’organisation du travail sont considérables.
Réorganisation des équipes, intensification du travail
Le passage à la nouvelle peinture implique une modification importante du planning des équipes et des horaires. Cette réorganisation aura des conséquences directes sur la charge, le rythme, la pénibilité et l’équilibre vie privée / vie professionnelle.
Lors du CSE, la CGT a demandé des chiffres précis de cadences pour chaque étape du planning, afin d’évaluer concrètement les impacts sur les postes et sur les salariés.
La direction n’a pas répondu clairement et n’a fourni aucun chiffre détaillé.
Depuis plusieurs CSE, les élus CGT réclament des chiffres précis concernant l’évolution des effectifs au démarrage complet de la nouvelle peinture, la direction refuse systématiquement de répondre à cette question…car elle sait qu’elle va supprimer beaucoup d’emplois au bout du projet, mais refuse d’en annoncer l’ampleur.
Comment prétendre maîtriser une réorganisation d’ampleur sans transparence sur les cadences et les effectifs ?
Sans donnée, impossible d’anticiper les besoins en effectifs, les risques TMS vis-à-vis de l’entière réorganisation du travail de cette usine.
Comme trop souvent, la direction impose d’abord, discute ensuite, en espérant que les salariés s’adaptent sans broncher à ses décisions.
Recours à l’intérim : la CGT demande leur embauche
La direction recrute des salariés intérimaires le temps que tout soit opérationnel.
C’est principalement un choix financier, pendant la montée en cadence de la nouvelle usine elle continuera à produire avec la peinture actuelle, mais au final quand la nouvelle peinture sera complétement terminée les salariés intérimaires seront jetés comme des Kleenex lorsque la direction n’aura plus besoin d’eux... La CGT pense ce fonctionnement scandaleux : Tous les salariés travaillant en peinture doivent avoir l’assurance de garder leur emploi.
Former, reconnaître le personnel en place et embaucher les intérimaires qui le souhaitent, c’est ce que réclame la CGT
Le Biton : une trentaine de salariés dans l’incertitude
Le passage à la nouvelle peinture entraîne purement et simplement la disparition du biton, soit une trentaine de salariés Stellantis concernés sur toutes les équipes.
La direction annonce que chaque salarié sera reçu individuellement… mais aucun engagement n’a été pris sur le reclassement ou les conditions d’affectation.
Pour de nombreux salariés du biton, on parle de situations fragiles :
- restrictions médicales,
- usure professionnelle,
- âge élevé,
- peu de perspectives de mobilité.
L’avenir de ces salariés ne peut pas être laissé à l’improvisation ou à de simples promesses. Derrière les chiffres, il y a une trentaine de vies, une trentaine de situations humaines à prendre en compte !
Ce que dit (et ne dit pas) la direction
Le discours officiel : “tout ira bien”…
La réalité : risques de mutations forcées, incertitudes sur les postes, probable suppression d’emplois massive en maintenance avec le compactage de la nouvelle usine, risque d’inaptitude totale et perte de compétences internes.
L’absence de consultation du CSE n’est pas un oubli : c’est un choix.
Un choix qui vise à échapper à un avis formel, à des propositions alternatives, et à toute contestation structurée.
Ce que la CGT défend
- Un débat réel, une consultation CSE avec expertise si nécessaire, comme le prévoit l’article L 2312.8 du code du travail. Principales consultations du comité social et économique en matière de santé, sécurité et de conditions de travail : « Aménagement important modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail »
- La garantie de maintien dans l’emploi et des conditions dignes pour l’ensemble des salariés de peinture et notamment des salariés du biton,
- Une organisation du travail permettant de préserver la santé des salariés de toutes les équipes et garantir l’emploi de chacun, comme par exemple la baisse des cadences,
- Des embauches supplémentaires.
Ce projet doit être rediscuté avec ceux qui font tourner l’usine, notamment pour les améliorations de postes.
La CGT prendra ses responsabilités, portera les revendications et défendra les salariés concernés.


