Tract 2025 - S29 - Pour les salaires, Seule les luttes payent !



NON aux contrôles médicaux !

Le MEDEF (Mouvement des Entreprises DE France, organisme syndical patronal) a annoncé vouloir s’attaquer aux arrêts maladie avec des contrôles plus stricts des arrêts de longue durée, des jours de carence supplémentaires qui ne seraient ni indemnisés par la Sécurité sociale, ni pris en charge par l’employeur pour les arrêts de courte durée et auxquels s’ajouteraient des contrôles de médecins qui prescrivent des arrêts et des salariés auxquels ils en ont prescrit plusieurs.

Le patronat, dont Stellantis fait partie, aggrave les conditions de travail, a reculé l’âge de départ en retraite mais ne veut pas en payer les conséquences pour la santé des salariés.

HONTEUX

Dans la région, comme ailleurs, des médecins disent ne plus pouvoir prendre de nouveaux patients. Mais, pour dissuader de s’arrêter pour se soigner, la direction de Sochaux ne regarde pas à la dépense pour envoyer des médecins du privé faire des contrôles d’arrêts maladie au domicile des salariés.

Dernièrement, dès le 2ème jour de son arrêt maladie de 4 jours, la direction a fait contrôler une ouvrière de QCP dont le départ de l’usine, en plan DAEC, est prévu dans 15 jours ! La CGT partage la colère de cette ouvrière et la désapprobation des salariés du secteur.

Avec les accords en vigueur dans l’entreprise, la direction discrimine déjà les salariés en maladie en réduisant le montant des primes selon le nombre de jours d’arrêt.

La direction intensifie les cadences, les gestes répétitifs, réduit les effectifs, c’est son organisation du travail qui provoque des pathologies qui mettent à mal notre santé !


Non à la casse de l’emploi !

Après la fermeture programmée de Douvrin, c’est celle de Poissy qui se profile car aucune nouvelle production n’est prévue après l’OPEL MOKA et où un projet de construction d’un stade de foot à la place de l’usine est en cours.

Le 2 juillet, à l’usine d’Hordain le directeur Europe de Stellantis est venu exercer du chantage à la fermeture :

 « Si Stellantis ne respecte pas cette directive européenne, une amende, allant jusqu'à 2,6 milliards d'euros sur trois ans, lui sera ordonnée, ce qui peut avoir des répercussions sur ces sites, et notamment celui d'Hordain ».

Stellantis et les autres patrons mentent quand ils tentent de faire croire que c’est le gouvernement et la commission de Bruxelles qui commandent ! C’est l’inverse :

Après les propos du directeur Europe de Stellantis, la commission de Bruxelles a lancé une consultation pour envisager d’assouplir les règles de production de véhicules électriques !

Les salariés, eux, ne peuvent et ne doivent compter que sur eux-mêmes et leurs luttes pour la défense de leurs intérêts !

C’est ce qu’ont commencé à faire des salariés à Poissy, Douvrin et Hordain, bien déterminés à ne pas laisser sacrifier leur emploi sur l’autel des profits de Stellantis, ils ont mille fois raison !

La CGT défend la perspective de se préparer à s’y mettre tous ensemble, pour faire bloc contre toutes les attaques du groupe Stellantis.


Emboutissage

Après le débrayage massif de quasiment tout l’effectif de la Tournée A il y a 10 jours, la semaine dernière en Tournée B, la direction de l’emboutissage n’a pas ménagé ses efforts pour essayer de dissuader d’arrêter le travail contre le travail du samedi et mauvaises conditions de travail.

Elle a sondé individuellement des ouvriers potentiellement prêts à débrayer, consulté, ici et là, syndicalistes ou autres pour sentir l’ambiance, et, finalement fait un briefing exceptionnel le jeudi matin vers 8h30. (avant l’annonce officielle de l’annulation du travail pour les autres secteurs de l’usine).

Vendredi il y a 10 jours en tournée A, nous avions débrayer pour protester contre :

  • Le non-paiement à 100 % des jours en H+ collectives (d’autant plus que le samedi était maintenu à l’embout alors que dans le reste de l’usine il était annulé,
  • Les semaines de 6 jours voire de 7 en équipe de nuit lorsque le dimanche est travaillé,
  • Les mauvaises conditions de travail…

Les salariés de l’emboutissage ont exprimé une colère générale contre :

  • Des semaines à rallonges insupportables,
  • Un travail quasi-gratuit des heures du samedi ou du dimanche qui découle d’accords pourris de la direction cautionnés et signés par d’autres syndicats, dans une entreprise multimilliardaire,
  • Les allongements d’horaires,
  • Des samedis programmés puis annulés qui rendent l’organisation de nos vies personnelles imprévisibles alors qu’elles n’ont ni à dépendre de la production ni des aléas.
  • Le mépris de la direction pour les conditions de travail et de vie au travail

Chaleur !

Selon les prévisions la chaleur sera de retour, mais, se faire entendre collectivement sera nécessaire pour que la direction le prenne en compte.

N’attendons pas de faire des malaises ou d’avoir d’autres troubles.

La CGT revendique :

  • La baisse des cadences de production
  • Des distributions d’eau partout dans l’usine
  • L’organisation d’horaires de travail adaptés
  • Plus d’effectifs.
  • Investissements pour qu’en toutes saisons les températures soit adaptées
  • Une pause de 10 minutes toutes les heures
  • L’arrêt des GJP et des allongements d’horaires y compris pendant la canicule
  • Pas de samedis matin ni dimanches y compris pendant la période canicule
  • Tenues de travail adaptées aux conditions climatique.

Ce ne sont là que quelques mesures. A nous de juger quelles autres nous seraient utiles

Faites valoir aussi votre droit de retrait :

Chaque salarié, ou groupe de salariés, qui estime être « en danger », ou, que sa santé est menacée, a le droit de se retirer de son poste de travail. Il doit seulement en informer sa hiérarchie. Ce droit de « retrait » n’est ni un refus de travail ni une grève : il ne peut donner lieu à aucune sanction ni aucune retenue sur salaire.


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