Le plan présenté n’a pour but, que des suppressions d’emplois, c’est un plan de précarisation du travail pour toutes les catégories professionnelles. Ce plan continue d’avoir encore des conséquences négatives importantes sur l’avenir de l’ensemble des salariés des sites de STELLANTIS.
Dans sa course aux profits, la direction de Stellantis se fixe l’objectif chaque année de supprimer des milliers d’emplois en RCC sans embauche massive, alors que les conditions de travail se dégradent chaque année encore plus, cela ne fait que d’augmenter encore le nombre de privés d’emploi à l’extérieur.
Dans le même temps Stellantis à recours au travail intérimaire de manière régulière depuis plusieurs dizaines d’années aux détriments d’embauches massives, alors que les équipes manquent cruellement d’effectif, sur le site de Sochaux se sont 300 emplois supprimés recensés entre juillet 2024 et avril 2025 dans le cadre du DAEC :
- 88 congés séniors, 11 congés longue durée, 15 départs volontaires en retraite, 165 congés mobilités, 8 transitions professionnelles et 9 projets de reconversion professionnelle., ce qui représente une perte nette d’expérience et de savoir-faire.
Pendant ce temps, Stellantis n’a recruté à Sochaux que 13 personnes en 2024 (dont seulement 7 non-cadres), et 157 salariés entre janvier et mars 2025 qui ne sont pas des créations d’emplois mais une reprise d’activité. En comparaison du nombre de départs organisés via le DAEC, le compte n’y est pas, même en prenant en compte les 25 embauches !
Stellantis, a une forte implantation industrielle en Europe notamment mais aussi dans le monde, et STELLANTIS continue de faire la chasse aux doublons dans tous les secteurs d’activité et partout dans le monde ! Comme la CGT le dénonce, la politique de Stellantis a des conséquences sociales néfastes pour les salariés !
Cela va se traduire encore, par un nouvel alourdissement des charges de travail de ceux qui restent, qui doivent faire face à toujours plus, avec toujours moins. Faute d’anticipation, faute d’embauches suffisantes en CDI, il se pose aussi le problème des transferts de compétences.
Le projet de RCC a toujours été refusé en bloc par la CGT.
La CGT considère au contraire qu’il n’y a aucune fatalité aux suppressions d’emplois sur nos sites.
La direction prétend que ces décisions s’imposent à elle. La CGT considère, au contraire, qu’elles découlent des choix des dirigeants et des actionnaires de Stellantis, avec ses différents plans de compétitivité mis en place depuis des années. De l’argent, l’entreprise sait en trouver pour la rémunération des actionnaires !
Stellantis n’a pas de scrupule et aucun respect pour ses salariés, à qui le groupe doit pourtant d’excellents résultats financiers.
La CGT donnera donc un avis défavorable sur les conditions de mise en œuvre des conditions de mise en œuvre de mesures de Ruptures Conventionnelles Collectives basées sur le Dispositif d’Adéquation des Emplois et des Compétences de Stellantis Auto SAS (bilan 2024 et S1 2025)
Et réclame :
- Un plan d'embauches massives des intérimaires et de privés d'emploi,
- L’arrêt des pressions sur les salariés pour les pousser à la porte. Ainsi que des conditions de travail permettant l’accessibilité de l’ensemble des postes à tous les salariés y compris les salariés handicapés.
- Concernant les mesures d’accompagnement des salariés volontaires aux dispositions prévues dans le cadre des RCC, notamment les départs dans le cadre du congé sénior, la CGT rappelle qu’elle était et est favorable à ce dispositif qui permet aux salariés âgés de pouvoir partir en pré-retraite. Nous émettons cependant des réserves car le nombre d’embauches ne correspondent pas aux nombres de départs en pré-retraites, sur l’ouverture de ce dispositif restreint à une catégorie de salariés, et sur la durée du congé sénior de seulement 3 ans et sur l’indemnisation à 70 %.
- La CGT revendique l’ouverture du congé sénior à 5 ans pour tous les sites, l’embauche en CDI des intérimaires pour chaque départ en pré-retraite aussi la CGT considère que ce dispositif devrait être ouvert à l’ensemble des salariés âgés qui souhaitent partir dans ce plan, sans condition de postes ni de secteurs.
- La CGT revendique également, pour chaque départ, quelle qu’en soit la raison, une embauche en CDI.
Pour la CGT, le développement de l’emploi devra passer par une Réduction du Temps de Travail sans perte de salaire, avec des investissements massifs pour améliorer les conditions de travail, non pas pour dégager plus de profits pour les actionnaires.
A Sochaux,
Le 26 juin 2025