Le Métallo Journal d’informations des élus CGT au CSE du Site de Sochaux – octobre 2025 Semaine 41

le 09/10/2025

CSE ordinaire la CGT donne un avis défavorable au travail du dimanche

Au CSE du mois de septembre la direction a consulté les syndicats, concernant le travail du dimanche, (qui est encadré par la loi) pour faire une demande aux services de l’état. Cette consultation est obligatoire et ne concerne que les salariés travaillant la semaine et l’avis donné est ensuite transmise aux autorités compétentes. La CGT a été le seul syndicat à donner un avis défavorable à la dérogation demandé par la direction : En effet en 2025 celui-ci a frappé massivement et principalement les travailleurs de nuit en production et nous avons dénoncé le fait que les travailleurs sont présents 7 jours sur 7 à l’usine lorsqu’ils travaillent le dimanche. En dehors du travail cyclé le dimanche de nuit, elle ne peut pas imposer le travail du dimanche, mais fait régulièrement pression pour menacer de ne pas renouveler les avenants.

A la CGT nous ne sommes pas d’accord avec ces rythmes de travail de dingue, cette flexibilité à outrance qui nuit fortement à la vie personnelle des salariés !



Lundi 22 septembre, la direction de Stellantis Poissy (Yvelines) a annoncé 12 jours de chômage du 13 au 31 octobre 2025 pour les 2 000 salariés de l’usine et leur vole trois jours de congés pour parvenir à trois semaines non travaillées ! Cette période de chômage va toucher aussi les salariés des sous-traitants.

Les salariés de l’usine ont de bonnes raisons de penser que la direction ne leur dit pas tout. En effet, Stellantis prétexte une baisse des ventes européennes pour faire chômer tout en refusant de donner ses chiffres de vente. De son côté, la direction accélère ses négociations avec le club de football du PSG, pour la vente de terrains de l’usine en vue de la construction d’un stade et d’un complexe hôtelier et commercial de luxe.

A Poissy des ouvriers ont débrayé à plusieurs reprises et ont commencé à s’organiser pour préparer la lutte pour la défense de leur emploi et conditions d’existence, ils ont mille fois raison !

Les attaques de Stellantis ne visent pas que les salariés de Poissy, ceux de Douvrin qui est en train de fermer elles nous visent aussi à Sochaux où la direction continue de supprimer des emplois, maintient plus d’un millier d’ouvriers dans la précarité avec l’intérim, et, visent aussi les salariés des autres usines du groupe et ceux des sous-traitants.

Le combat des salariés de Poissy, de Douvrin et des sous-traitants est le nôtre aussi !

Ne pas rester isolés, se préparer, là où nous sommes, à une lutte d’ensemble est une nécessité pour protéger nos emplois et nos conditions d’existence.

Stellantis et les patrons nous attaquent, c’est tous ensemble que nous aurons la force de les faire reculer et de leur imposer des garanties pour l’avenir.


Le 4 septembre dernier, un accident grave s’est produit sur les pistes d’essai de Belchamp : une salariée a perdu le contrôle de son véhicule et a percuté les barrières de sécurité à plus de 140 km/h.

Un de nos élus CGT, membre du CSE/SSCT, a immédiatement voulu se rendre sur place pour débuter l’enquête prévue par le Code du travail.

La direction a bloqué son accès et l’a retenu plus d’une heure dans le bureau des pistes.

Quand enfin il a pu se rendre sur les lieux, il a constaté que les pièces du véhicule accidenté avaient déjà été déplacées, rendant l’enquête compliquée et limitant la recherche des causes.

Deux "enquêtes" biaisées par la direction

Première "enquête" :

La direction refuse toute analyse sérieuse du véhicule accidenté, se contentant d’explications orales.

Décision prise de fermer la piste tant que les barrières n’étaient pas réparées.

Quelques jours plus tard, un véhicule roulait pourtant sur cette piste soi-disant fermée !

Deuxième "enquête" :

Explications confuses sur ce roulage non autorisé.

Révélation qu’une vidéo de l’accident existe, mais la direction de Belchamp refuse que les élus la visionnent.

Présentation d’un échange de mails sur les conditions de roulage… mais refus, encore une fois, de remettre une copie aux représentants du personnel.

Entraves répétées aux droits des élus

Ce nouvel épisode n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. À Belchamp comme ailleurs, la direction multiplie les entraves : refus d’accès, dissimulation d’informations, enquêtes biaisées…

Exercer nos missions de prévention est devenu un parcours d’obstacles, alors que la loi est claire : les membres du CSE/SSCT doivent pouvoir enquêter librement et avoir accès à toutes les informations nécessaires.

La CGT sollicite régulièrement l’Inspection du travail et la CARSAT, mais leur indépendance est de plus en plus mise à mal. Face à cette situation intolérable, nous ferons remonter ce dossier aux plus hautes instances afin de contraindre Stellantis à respecter le Code du travail et la santé des salariés.

La CGT ne lâchera rien

Derrière chaque entrave de la direction, il y a une réalité : au nom de l’image de l’entreprise, elle exerce une pression pour dissimuler ses propres responsabilités. Les élus devraient toujours avoir l’ensemble des informations pour comprendre l’origine de chaque accident pour pouvoir mettre en place des actions pour préserver la santé et la sécurité des salariés.

Un accident du travail n’est jamais une fatalité. C’est le résultat d’un système où l’on choisit de cacher plutôt que de prévenir.

La santé et la sécurité des salariés doivent passer avant les profits. La CGT continuera le combat, avec et pour les salariés.



Les journées du 10 septembre (appel citoyen), 18 septembre et du 02 octobre 2025 en inter-syndicale ont permis déjà permis un premier recul de la part du gouvernement concernant le vol de nos jours fériés.

Le 02 octobre 2025 plus de 800 manifestants étaient encore dans les rues de Montbéliard pour affirmer que ce ne sont pas aux travailleurs de payer l’addition.

Nous continuerons jusqu’au retrait de ce projet de budget qui nous fait les poches. Nous réclamons aussi l’abrogation de la réforme de la retraite : car bosser jusqu’à 64 ans minimum c’est toujours non !

La CGT vous tiendra informer des suites de ce mouvement !


Comme chaque année, VITALI Santé demande à chaque salarié de mettre à jour son dossier en justifiant de sa situation familiale.

Vous avez jusqu’au 31 octobre pour celles et ceux qui ont reçu un mail ou un courrier pour justifier de votre situation. Passé ce délai ce sera une cotisation familiale qui sera appliquée en 2026



La CGT se réjouit de deux victoires majeures pour les salariés.

La Cour de cassation vient de rendre deux arrêts dans lesquels elle considère que :

  • Un salarié malade durant ses congés payés doit pouvoir bénéficier ultérieurement des jours de congés payées coïncidant avec la période d’arrêt de travail pour maladie.
  • Un salarié dont le temps de travail est décompté à la semaine, qui a été partiellement en situation de congé payé sur la période considérée, peut prétendre au paiement des majorations pour des heures supplémentaires qu’il aurait perçues s’il avait effectivement travaillé durant toute la semaine.

Ces décisions consacrent la conformité du droit Français avec le droit de l’Union Européenne, qui exige que, le congé annuel n’a que pour seul objet de se reposer, et non à permettre le rétablissement et doit être garantie comme tel.

Ainsi, la maladie ne peut plus être assimilée au congé : les journées perdues pour cause de maladie sont désormais reconnues comme telles. 

Les salariés voient dès lors leurs droits à congés payés garantis.

Ce que cela change concrètement :

Ø  Si un salarié tombe malade pendant ses congés payés, les jours de congés coïncidant avec l’arrêt maladie ne sont plus considérés comme pris. 

Ø  Ces jours pourront donc être reportés et pris ultérieurement, dès lors que l’arrêt est transmis à l’employeur.

Ø  Le salarié dispose d’une période de 15 mois pour les reportés

Ø  Le décompte hebdomadaire des heures supplémentaires doit prendre en compte les jours de congés payés pris dans la semaine. 

La CGT Stellantis a écrit un courrier à la direction centrale le 12 septembre 2025 pour demander l’application et la rétroactivité de ce droit et est en attente d’une réponse de la direction.


Double arnaque sur notre future retraite complémentaire !

C’est vous qui payez

Chaque mois, AGIRC-ARRCO prélève sur notre paie une cotisation pour notre future retraite complémentaire.

Cette cotisation nous donne droit à des points de retraite qui nous serons payés quand nous serons en retraite.

Cette retraite complémentaire complètera notre retraite sécu et représentera entre 1/3 et 2/3 du total (environ 1/3 pour les ouvriers, environ 2/3 pour les cadres). C’est donc hyper important !

1)  Arnaque du prix du point

Depuis quelques années, AGIRC-ARRCO augmente le « prix d’achat » du point, plus vite que les salaires et que l’inflation. Comme le point coûte de plus en plus cher, on en acquiert de moins en moins avec notre cotisation.

Cela passe inaperçu. Mais c’est comme si au marché, pour le même prix vous n’avez plus un kilo de légumes mais seulement 800 grammes, puis 700, puis 500.

2)  Arnaque de la valeur du point

Chaque année AGIRC-ARRCO augmente aussi la valeur du point (ce à quoi il donne droit en retraite). Mais, ces dernières années, cette revalorisation est inférieure à l’inflation.

Certains croient que les retraités actuels sont les seuls perdants parce que leur retraite ne suit pas la hausse des prix.

Mais les salariés, futurs retraités, sont encore plus perdants, puisque les points qu’ils ont « achetés » depuis des années par leur cotisation perdent de la valeur.

Si on laisse faire, bonjour les dégâts et les retraites de misère !

Un pactole incroyable

Avec cette double arnaque, l’AGIRC-ARRCO a accumulé sur le dos des salariés et retraités 85,6 milliards € de réserves financières, alors que la moitié suffirait largement pour la sécurité du régime !

Ça suffit !

Le Conseil d’Administration AGIRC-ARRCO composé du patronat et des syndicats se réu­ni­t le 17 octobre 2025 à Paris, pour décider du prix du point et de sa valeur en 2026.

La CGT demande

  • Le gel du prix d’achat du point pour que les salariés en aient assez pour une retraite convenable.
  • Une augmentation de 10 % de la valeur du point en rattrapage du retard prix ces dernières années.

Comme partout en France :

Participez à la délégation qui se rendra à

L’antenne locale AGIRC-ARRCO

7 rue de Richelieu à Belfort (vers la piscine Pannoux).

Vendredi 17 octobre à 10H30


Metallo s 41 VD Metallo s 41 VD