Le Métallo Journal d’informations des élus CGT au CSE du Site de Sochaux – Avril 2025 Semaine 17

le 23/04/2025

Carlos Tavares se gave en quittant le navire !

35 millions d’euros. C’est ce que Carlos Tavares, désormais ex-dirigeant de Stellantis, va toucher pour son départ du groupe. Une somme indécente, obscène, insultante, prise sans honte, alors que les salarié·es subissent depuis des années une politique d’économies brutales au nom de la compétitivité.

Pendant que Tavares encaisse son jackpot doré, nous, les salariés, on subit :

  • Des salaires au rabais, bloqués pendant que les prix explosent,
  • Des conditions de travail qui se dégradent : suppressions de postes, surcharge de travail, pression constante, cadences élevées,
  • Des fermetures et des restructurations, comme si nous étions les variables d’ajustement de la stratégie financière du groupe,
  • Une précarité organisée, avec des intérimaires jetables et des parcours professionnels hachés,
  • Une flexibilité imposée, toujours plus de sacrifices pour « sauver la compétitivité ».

Carlos Tavares quitte la scène, les poches pleines, récompensé pour avoir détruit des emplois, mis à genoux des sites entiers, et fait grimper les profits pour les actionnaires.

La CGT Stellantis Sochaux dénonce ce système qui engraisse une minorité pendant qu’on en demande toujours plus à ceux qui produisent les richesses.

C’est un modèle injuste, destructeur, que les ouvriers, techniciens, ETAM et Cadres doivent combattre.

La CGT du Site de Sochaux revendique :

  • La réouverture des négociations salariales, afin d’obtenir de meilleures augmentations générales des salaires, avec un minimum de 400€ net pour tout le monde,
  • Des embauches en CDI, pour arrêter l’hémorragie des postes,
  • Des conditions de travail dignes, qui respectent la santé et la vie des salarié·es,
  • Un autre partage des richesses, basé sur le travail, pas sur la spéculation.

Le départ de Tavares est une occasion de tourner la page… à condition que les salarié·es reprennent la main !

Ne rêvez pas, le successeur de Carlos TAVARES continuera sur la même lignée, alors à nous de nous organiser et de nous mobiliser pour reprendre le pouvoir !


Interimaires congés pour événement familliaux : que dit la loi ?

Les salariés intérimaires ont droit, aux mêmes congés pour évènements familiaux que les salariés permanents de l’entreprise pour laquelle ils travaillent.

Ces congés exceptionnels s’apparentent à une absence autorisée au cours de laquelle le salaire est maintenu (Article L226-1 du code du travail) Cette article réglemente et défini ce droit à congés exceptionnels.

Tous les événements familiaux donnant droit à des congés sont retrouvables sur notre application mobile CGT Stellantis. N’oubliez pas de prévenir votre responsable hiérarchique et de fournir au plus vite les documents attestant la véracité de la demande (acte de mariage, décès, naissances…).

En cas de difficulté contactez le délégué CGT du secteur pour faire respecter vos droits.

La CGT inclus des pointillés dans cet article afin de faciliter le découpage, pour que certains puisse le mettre comme un pense bête, à garder dans le tiroir ou sur le bureau, afin d’éviter les trous de mémoire inutile.



Télétravail réduit, flexibilité imposée : encore une régression pour les salariés

Dès le mois de juin 2025, la direction de Stellantis mettra progressivement en place la réduction du télétravail passant de trois à deux jours par semaine. Une décision descendue d’en haut, sans réelle concertation, et qui passe une nouvelle fois par une mise en application progressive mais inévitable.

Les salariés concernés, pour beaucoup, vivaient cette organisation sur trois jours comme un équilibre fragile entre vie personnelle et professionnelle. Le passage à deux jours est perçu comme une nouvelle contrainte. Du côté des collègues qui ne bénéficient pas du télétravail, les avis sont plus partagés, mais une chose est certaine : cette mesure alimente encore un peu plus le sentiment d’une flexibilité imposée… toujours dans le même sens.

Flexibilité, quand tu nous tiens...

Chez Stellantis, la flexibilité n’est pas un mot nouveau. Elle est une réalité constante, subie par des milliers de salariés, à commencer par les ouvriers. Avec la mise en place de la GJP, les samedis et dimanches travaillés sont devenus monnaie courante, sans oublier le recours au "numéro vert", que chacun doit appeler pour savoir s’il doit venir travailler ou non. Une organisation déshumanisée, basée sur l’incertitude permanente.

Les salariés de la R&D ne sont pas épargnés. Durant la crise sanitaire, la direction avait massivement élargi le télétravail. Mais rapidement, cela s’est accompagné d’une réduction des espaces de travail sur site : au M20 à Sochaux, les bureaux individuels ont laissé place à des postes partagés, souvent insuffisants pour accueillir l’ensemble des équipes les jours de présence. À Belchamp, même constat : les surfaces diminuent, les conditions se dégradent, les salariés doivent s’adapter.

Réductions de postes = charges accrues

À cela s’ajoutent les réductions d’effectifs successives, dans tous les services. Moins de collègues, mais toujours plus d’objectifs, plus de reporting, plus de pression. La charge de travail s’alourdit pour celles et ceux qui restent, sans reconnaissance ni moyens supplémentaires.

Stationnement : la galère continue

Et comme si cela ne suffisait pas, la question du stationnement empire. Déjà très limité sur certains sites, il devient carrément critique avec les travaux peinture qui ont réquisitionné la moitié du parking "Cercle Hôtel". Résultat : du stress supplémentaire pour arriver à l’heure… après avoir tourné de longues minutes à la recherche d’une place.

La CGT dit stop à la flexibilité !

La CGT dénonce une nouvelle fois une organisation du travail à géométrie variable, où tout repose sur l’adaptation des salariés, sans contrepartie réelle. Télétravail réduit, charge accrue, moyens en baisse, incertitude permanente : Stellantis doit cesser d’imposer des reculs en série sous couvert de "réorganisation".

Nous continuerons à porter la voix des salariés, à défendre leurs droits et à exiger de meilleures conditions de travail !


Pour la paix juste et durable

Pour nos retraites et nos salaires

MANIFESTER POUR LA DEMOCRATIE ET LA JUSTICE SOCIALE

Le 1er mai, journée internationale de lutte des travailleurs et des travailleuses, a cette année un sens particulier. Alors que les guerres se propagent pour les profits de quelques-uns, les syndicats appellent partout sur la planète les salarié·es à manifester pour défendre la paix juste et durable, c’est-à-dire non pas aux conditions des agresseurs mais dans le respect du droit international. Après les drames de centaines de milliers de morts, notamment en Ukraine et en Palestine, le droit des peuples doit être urgemment appliqué. Il en va de notre humanité.

AGIR FACE A L’INTERNATIONALE RÉACTIONNAIRE

Trump et ses alliés milliardaires attaquent le droit à l’avortement, à l’éducation ou encore l’aide au développement. Défendons une société démocratique et de justice sociale. Racisme, antisémitisme, discriminations : partout le poison de la division progresse, instrumentalisé, voire organisé par l’extrême droite et les médias des milliardaires.

À l’inverse, les salarié·es avec leur syndicat, défendent la coopération et la solidarité concrète entre les travailleur·euses du monde entier. Plutôt que le moins-disant social et la concurrence entre les salarié·es organisée par les détenteurs des multinationales pour leurs seuls intérêts, le meilleur « protectionnisme » est l’amélioration des droits sociaux et environnementaux, ici et là-bas.

AUGMENTER NOS SALAIRES

Dans de nombreuses entreprises, avec la CGT, les salarié·es revendiquent, se mobilisent et obtiennent des augmentations de salaire. Plutôt que des primes occasionnelles non-cotisées, négocier des augmentations de salaire brut, c’est plus de cotisations sociales et donc de meilleures pensions de retraites, et c’est aussi plus de salaire net pour vivre de son travail.

GAGNER L’ABROGATION DE LA RETRAITE A 64 ANS

Près de 70% de la population défend, comme la CGT, l’abrogation de la contre-réforme des retraites passée en force par 49-3 en 2023. Le gouvernement est fragile : le précédent a d’ailleurs été renversé par une motion de censure. En se mobilisant on peut les faire reculer sur cette réforme injuste (1 salarié sur 2 n’est déjà plus en emploi après 60 ans) et injustifiée (les caisses de retraites sont, contrairement au budget de l’État, très peu déficitaires). Face à leur volonté de privatiser nos retraites en les jouant en bourse par la capitalisation, défendons notre système par répartition solide et solidaire !

Le 1er mai et la CGT

dans l’histoire

A Chicago, le 1er mai 1886, une manifestation ouvrière pour la journée des 8 heures finit en affrontement avec la police : 5 dirigeants syndicaux sont condamnés et pendus, avant d’être innocentés par un procès en révision.

En 1895, le Congrès de Limoge créé la CGT. Nous fêtons cette année 130 ans d’existence et de luttes.

Dans notre région, le premier syndicat est créé en 1899 dans la nouvelle usine de Cycles Peugeot à Beaulieu. Les grandes grèves de 1899 qui touchent toutes les usines du Pays de Montbéliard visent à obtenir la reconnaissance du syndicat et l’augmentation des salaires.

Rendez-vous le 1er mai 2025

10H00 place du Marché à Audincourt

Pour manifester ensemble !

Arrivée à l’Espace Japy

Voir programme au verso



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