La direction est la seule responsable de la casse à l’emboutissage !
La semaine dernière, l’usine a été arrêtée 3 jours pour une casse d’un coussinet en bronze de la presse G1. Pourquoi une telle panne sur une presse de 5 ans ?
La direction procédera sans doute à une expertise de la machine pour comprendre l’origine de cette casse. Mais prétextant que la machine était neuve, c’est elle qui a décidé de faire l’économie de certains contrôles préventifs de première importance. Par exemple, les prélèvements et analyses d’huile du circuit hydraulique de la presse permettant de déceler l’usure de certaines pièces mécanique pouvant anticiper une panne.
Assumer son irresponsabilité en payant à 100% ces 3 jours non travaillés aux embauchés et aux intérimaires c’est la moindre des choses !
Au lieu de cela, elle a le cynisme de nous présente la note avec « un calendrier chargé en juin et juillet » pour rattraper la production !
Allongements d’horaires de 10 minutes en tournée, de 20 minutes de nuit, du lundi au jeudi, soit 2 heures en plus pour le mois complet majorées à 125% ne sont que des miettes qui ne compenseront même pas le manque à gagner des trois jours en APLD des embauchés ni les avances aux intérimaires !
Et par-dessus le marché, elle a imposé à la dernière minute que l’équipe de nuit travaille le lundi de pentecôte ainsi que les trois tournées des équipes de l’emboutissage !
Exemple : Jean Peuplus, payé à 12,5€ net de l’heure touche 31,25€ pour 2H30 de travail
En un mois, il touchera 39,06 € de plus pour 2H30 d’allongements d’horaires majorés à 25% alors qu’en 3 jours seulement, payés à 84% avec l’APLD, son manque à gagner est de 42 € + les primes de conditions d’horaires qui ne sont pas payées !
Nous ne sommes pas responsables des pannes, du manque de pièces, de la casse de machines… la CGT revendique le paiement à 100% des journées non travaillées et la suppression pure et simple des compteurs de modulation et de récupération !
APLD Rebond !
Le jeudi 12 juin à Poissy avait lieu la première réunion sur le futur accord d’APLD REBOND.
En effet, l’accord APLD en vigueur jusqu’au 30 août 2025 ne sera plus valable dès le 31 août prochain. L’APLD Rebond s’étendra sur une durée maximale de 24 mois au lieu de 18 mois actuellement.
Mais pour nous, les salariés, si nous sommes en APLD R nous ne serons toujours payés qu’à 70% du brut ou 84% du net seulement.
Pour recourir à « l’APLD R » l’employeur doit avoir conclu un accord collectif avec les organisations syndicales. La direction ne prévoit aucune autre réunion et met déjà l’accord à la signature des syndicats.
Pour la CGT l’accord APLD R doit servir au prioritairement aux petites entreprises ou artisans et l’argent de l’état doit servir pour tout ce qui est d’utilité publique (éducation, services de santés…), il est quand même fou qu’une entreprise riche à milliard puise dans le pot commun !
Conscient que cet accord ne réglera pas l’inégalité salariale entre les Femmes et les Hommes et que seule un mouvement d’ampleur pour aller arracher l’égalité salarial.
La CGT a pourtant signé l’accord, cet accord permet au minimum deux nouvelles avancées :
Allaitement :
- Avant les Femmes qui devaient se rendre à l’infirmerie pour le recueil du lait maternel devait (dans certains sites) le faire sur leurs heures personnelles. Lors des réunions dites de négociation la CGT a revendiqué et obtenu que ce temps soit considéré comme du temps de travail effectif. Nous avons donc obtenu ce droit si logique et essentiel. Dès la signature de l’accord plus besoin de poser des heures.
Violence intra-familiale :
- Accompagnées par l’assistante sociale les victimes bénéficieront du temps nécessaire (équivalent à une journée de travail par an, fractionnable pour accomplir les différentes démarches utiles pendant leurs temps de travail afin qu’elles puissent agir en toute discrétion.
Bien sûr dans cet accord tout est loin d’être parfait mais on y retrouve aussi des choses comme le don de jours pour enfants malades, conjoint…
N’en déplaise à celle et ceux qui pense que la CGT ne signe jamais rien quand cela apporte des avancées sociales pour les salariés la CGT signe.
Ce 11 juin, comme toutes les années, la CGT a commémoré les événements tragiques de juin 1968, au cours desquels 2 ouvriers sont morts avec 152 blessés en se défendant contre les charges de CRS appelés par la direction de l’époque.
Cette commémoration a réuni des dizaines de militants, dont d’anciens ouvriers et militants qui ont vécu ces évènements.
Il est important pour nous de se rappeler que c’est grâce à ces luttes que nous avons gagnés des avancées sociales.
Cette journée est aussi l’occasion de rappeler que rien ne justifie le sang et les larmes. La CGT tient à rappeler ses valeurs pacifistes et humanistes mais aussi son axe prioritaire, aujourd’hui plus que jamais est de lutter pour mettre fin à l’exploitation et les guerres qu’elle provoque pour avoir la paix dans le monde !