CSE Ordinaire du 27 février 2025 Déclaration CGT portant sur les salaires



De nombreux salariés nous font le retour de leur difficultés financières qui s’aggravent de plus en plus, les élus CGT au CSE réclament que les salaires soient augmentés significativement et de manière urgente.

Les annonces faites lors des négociations salariales sont une véritable provocation pour les salariés, ces 1,3% sont une insulte par rapport aux 54 milliards de profit engrangés depuis 2021 par Stellantis !

Ce ne sont pas les 23€ (net) de talon qui permettront aux salariés des catégories B et C, de mieux vivre tout au long de l’année. D’autant plus que sur les mois de février et mars, la direction va reprendre entre 80 et 100 € au titre des compteurs. Même en prenant en compte la rétroactivité de l’AG au 1er janvier 2025, les salariés seront encore perdants !

Concernant les augmentations individuelles, l’ensemble des salariés ne bénéficieront pas de cette mesure, comme son nom l’indique, et souvent attribuées sous des critères très discutables. Ces AI restent faibles tant dans l’enveloppe que dans sa répartition. La CGT est pour des augmentations générales, une mesure collective qui bénéficie à l’ensemble des salariés de toutes les catégories professionnelles !

Depuis plusieurs années maintenant, la vie chère, et les salaires très insuffisants ont un impact négatif pour une grande majorité des salariés ! Salariés qui ont protesté à deux reprises la semaine dernière et cette semaine, les dizaines de salariés présents lors des assemblées générales étaient porteurs d’une colère bien plus large dans les ateliers et services !

Une des réponses apportées par la direction est la monétisation des compteurs individuelles des salariés, en clair, il est demandé aux salariés de s’autofinancer ce que la direction ne donne pas !

Les bénéfices de Stellantis et les richesses des actionnaires sont le fruit du travail de l’ensemble des salariés de toutes les catégories professionnelles du groupe ! Pour rappel, au premier semestre 6 milliards de bénéfices ont été annoncés et en septembre 2024, 6,7 milliards ont été reversés aux actionnaires !

L’entreprise a largement de quoi augmenter les salaires, et c’est une question de choix : continuer à gaver les actionnaires ou enfin rendre aux salariés leur juste part ?

L’application de la nouvelle convention collective nationale de la Métallurgie depuis le 1er janvier 2024 et l’accord d’entreprise de raccordement aggravent encore la situation des salariés. La direction avait communiqué aux salariés que les salaires de bases ne seraient pas impactés, mais ils le seront au fil des mois et des années, avec le blocage des évolutions de carrières, les primes de nuit et d’ancienneté notamment qui sont revues à la baissent etc…

La CGT réclame la réouverture immédiate des négociations salariales et réclame pour l’ensemble des salariés

A minima, le maintien des éléments de rémunération au même niveau que la convention collective de la métallurgie Belfort – Montbéliard,

Une augmentation minimum de 400€ NET pour tous et indexée sur l’augmentation réelle du coût de la vie,

Le déblocage des évolutions de carrières avec un salaire minimum à 2000€ net, indexé sur le coût réel de la vie, intégrant une évolution tout au long de la carrière.

La CGT demande aussi que soit remis en place :

La Prime d’Evolution Garantie pour les salariés de plus de 20 ans d’ancienneté,

La Subrogation des indemnités de la sécurité sociale en cas d’arrêt maladie,

Mais aussi :

La suppression des compteurs de modulation et récupération avec le paiement des heures supplémentaires à 100% majorées à leur taux antérieur de 45%,

Le maintien des salaires à 100% en cas de H-, en effet les salariés ne sont pas responsables des aléas de production et encore moins de la politique du "flux tendu" voulu par la direction.

L’égalité des salaires entre les femmes et les hommes,

Le rattrapage des salaires sur les 10 dernières années,

La remise en place de l’accord initial, sur l’ACCAC.

A Sochaux,

Le 27 février 2025 


DECLA SALAIRES DEF